Quand on pense “fondue”, on imagine tout de suite une montagne de fromage fondu, une cocotte fumante, des pics à pain et un bon verre de vin blanc. Mais que se passe-t-il si on revisite ce plat convivial dans une version plus légère, plus colorée, et franchement inattendue ? Je vous le donne en mille : une fondue à la tomate !
Cette variante pleine de peps, originaire du Valais suisse, est encore méconnue en France, et pourtant, elle coche toutes les cases pour un repas convivial, facile à faire, et bien plus digeste qu’une fondue savoyarde classique. Idéale pour varier sans renoncer au plaisir de tremper son pain (ou ses légumes !) dans une sauce chaude et parfumée.
Une fondue… sans fromage ? Pas tout à fait !
La fondue à la tomate n’est pas une trahison de la fondue traditionnelle, ne vous inquiétez pas. Elle utilise toujours une base de fromage, mais en quantité plus raisonnable. La star du plat, ici, c’est la tomate. Elle apporte une touche acidulée, fraîche, et surtout, allège considérablement la texture finale. Pas d’impression de “brique sur l’estomac” en fin de repas — et ça, c’est très appréciable.
Côté fromage, on reste sur des classiques suisses : du Gruyère, du Vacherin Fribourgeois ou même un mélange des deux. La tomate joue le rôle de liant, mais aussi d’aromate naturel. Résultat ? Un plat tout aussi réconfortant, mais qui passe beaucoup mieux, surtout lors des soirées plus douces de printemps ou d’automne.
Les bons ingrédients pour une fondue à la tomate réussie
Comme souvent en cuisine, la réussite du plat tient à la qualité des ingrédients de base. Voici ce qu’il vous faudra pour une fondue pour 4 personnes :
- 200 g de Gruyère râpé
- 200 g de Vacherin Fribourgeois (ou un autre fromage fondant comme la Mozzarella ou l’Emmental si plus facile d’accès)
- 400 g de tomates pelées concassées (en boîte ou bien fraîches et bien mûres)
- 2 gousses d’ail
- 1 petit oignon
- 1 cuillère à soupe d’huile d’olive
- 2 cuillères à soupe de concentré de tomate
- 10 cl de vin blanc sec (optionnel mais recommandé)
- 1 pincée d’origan ou de thym
- Poivre fraîchement moulu
- Du pain de campagne coupé en dés (ou pourquoi pas des légumes à tremper : fleurettes de brocolis, bâtonnets de carottes ou de courgettes…)
Pas à pas : ma méthode pour ne rien rater
Ici, je vous partage ma manière de faire, testée et peaufinée au fil des repas improvisés avec les copains du mercredi soir ou des dimanches pluvieux en famille. Comme toujours, je privilégie des étapes simples et efficaces :
- Étape 1 : Hacher l’oignon et l’ail finement. Dans une casserole (la même que vous utiliserez pour servir si possible), faire revenir le tout dans l’huile d’olive.
- Étape 2 : Ajouter les tomates concassées et le concentré. Laisser mijoter à feu doux une dizaine de minutes, jusqu’à ce que la sauce soit bien dense. Si vos tomates rendent trop d’eau, laissez réduire un peu plus longtemps.
- Étape 3 : Ajouter le vin blanc, les herbes séchées, du poivre, puis incorporer progressivement les fromages râpés. Remuez continuellement en formant des “huit” avec la spatule pour que le fromage fonde sans attacher au fond.
- Étape 4 : Une fois que le mélange est bien homogène, baissez le feu au minimum et déposez le caquelon sur un réchaud à fondue pour le service.
Astuce : si votre fondue vous semble trop épaisse, vous pouvez ajouter un petit filet de lait ou de vin blanc. Et si elle “file” — ce qui peut arriver si le fromage chauffe trop vite — ne paniquez pas ! Une cuillère de fécule diluée dans un tout petit peu d’eau froide, incorporée en remuant bien, peut rattraper le coup.
Avec quoi servir cette fondue à la tomate ?
Le pain est un incontournable, naturellement. Je vous conseille un pain de campagne un peu rassis, qui a de la tenue. Pas trop tendre, pour éviter qu’il ne se délite dans la sauce.
Mais vous pouvez aussi proposer :
- Des gressins ou bâtonnets de pain aux herbes
- Des cubes de polenta grillée
- Des légumes vapeur ou grillés (carottes, brocolis, courgettes, champignons)
- Des pommes de terre grenaille rôties au four
Les enfants adorent la version avec des petits morceaux de saucisse ou des boulette végétariennes, qu’ils piquent et trempent joyeusement. C’est ludique, coloré, et comme on mange avec les doigts (ou les pics), c’est tout de suite plus rigolo.
Ce que j’aime avec cette fondue…
… c’est qu’elle permet de réunir autour de la table, sans chichis, sans préparation interminable. Quand j’ai des amis qui débarquent à l’improviste (ou que j’ai oublié que c’était ce week-end…), je sors les ingrédients du placard et du frigo, je mets tout ça sur le feu, et en 20 minutes, c’est parti.
Elle a aussi l’énorme avantage de convenir à beaucoup de régimes : les versions végétariennes sont simplissimes, et il est tout à fait possible d’adapter en version sans lactose avec des alternatives végétales (pensez au fromage à base de noix de cajou ou de soja, certains fondent vraiment bien !).
Et puis, il faut le dire, c’est original. Quand vous annoncez « ce soir, c’est fondue à la tomate” à la tablée, vous captez l’attention immédiatement. Et une fois qu’ils y ont goûté… on me redemande toujours la recette !
Petits plus et variantes malines
Envie de pousser un peu l’idée plus loin ? Voici quelques suggestions pour personnaliser votre fondue :
- Ajoutez une petite touche de piment ou de paprika fumé pour une version plus relevée — elle a beaucoup de succès en soirée !
- Incorporez un pesto maison (basilic ou roquette) à la fin de la cuisson pour une fondue à l’italienne
- Parsemez de quelques feuilles de basilic frais juste avant de servir
- Utilisez des tomates cerises rôties au four plutôt que la pulpe classique pour une saveur plus sucrée et profonde
Et pourquoi ne pas proposer cette fondue en apéro dînatoire, servie dans des mini-caquelons individuels ou carrément dans des verrines, avec des petits pics de légumes crus ? Élégance, praticité, et zéro déchet !
Un plat à garder sous le coude toute l’année
Contrairement à la fondue classique, qui donne un peu chaud sous les bras en plein mois de juillet, la fondue à la tomate passe admirablement bien toute l’année. En été, elle accompagne avec fraîcheur une belle salade verte. En hiver, elle réchauffe sans plomber. Et au printemps, elle se marie à merveille avec les légumes de saison et les premières herbes fraîches du jardin.
Alors que vous soyez pressés, en quête de nouvelles idées ou simplement gourmands curieux, essayez-la. Invitez quelques copains, sortez les verres et les pics, et laissez faire la magie : une bonne sauce chaude, quelques bons pains… et beaucoup de rires autour de la table.
Régalez-vous bien, et n’hésitez pas à me dire dans les commentaires quelles variantes vous avez testées — je suis toujours curieuse de connaître vos astuces de cuistots du quotidien !

